Logo
ACCUEIL societe ARTICLE

TOGO : 6EME EDITION DE LA JOURNEE AFRICAINE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ; CAS DE LA COVID-19

La Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) a organisé ce 11 juillet 2022 à Lomé une conférence-débat pour la célébration de la journée africaine de lutte contre la corruption, commémorant l’adoption de la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption signée le 11juillet 2003 à Maputo au Mozambique.
Le thème retenu en cette édition : « Stratégies et mécanismes de lutte contre la corruption : la gestion transparente des fonds covid-19 » vise à promouvoir des mesures de redevabilité et de transparence pour lutter contre la corruption, le vol et les malversations.
Dans son mot de bienvenue Madame le Rapporteur de HAPLUCIA a justifié le choix du thème : « Le Monde entier a été secoué durant les deux dernières années par la pandémie à coronavirus. Des millions de familles ont été confinées ...Face à cette situation, les Etats ont élaborés des stratégies et des mécanismes pour soutenir leurs peuples face au ravage de la crise. Ainsi des moyens ont été déployés…des moyens financiers et humains. De sorte que la question de la transparence de la gestion des moyens mobilisés s’avère préoccupante, d’où la pertinence du thème choisi pour la célébration de la 6ème édition de la journée africaine de lutte contre la corruption. »
En effet la corruption est une maladie socio-économique qui empêche l’essor, le décollage ou carrément le développement de la plupart des économies des pays africains. Pour sortir de cette macabre ornière, il faut nécessairement l’unité d’actions et de concertations de tous(tes) les fils et filles d’Afrique pour lutter efficacement contre ce cancer de nos économies nationales qui est la corruption.
Ainsi la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption qui est un véritable bréviaire pour la bonne gouvernance économique et financière en Afrique ; est une parfaite illustration de ce engagement collectif pour éradiquer cette maladie qui empeste nos économies.
Certes des efforts considérables sont faits par nos Chefs d’Etat et nos gouvernements en adoptant cet instrument juridique en plus du protocole de la CEDEAO du 21 décembre 2001 et de la convention de Mérida du 31 octobre 2003 pour lutter contre le fléau de la corruption , malheureusement elle persiste.
Notons que les conséquences désastreuses de la corruption et des flux financiers illicites sur nos économiques nous font perdre des milliards indispensables pour l’émergence de nos pays.
Pour le cas d’espèce, la corruption fait perdre à l’Afrique en moyenne 148 milliards de dollars par an alors que l’aide publique au développement s’élève à environ 146 milliards de dollars US ; en outre plus de 50 milliards de dollars par an en raison de flux financiers illicites. Un simple calcul nous renseigne qu’avec ces 198 milliards de dollars normalement ll y aura une meilleure qualité de vie en Afrique et elle peut se maintenir sur une voie durable pour réaliser bien avant le temps requis pour l’agenda africain 2063 et les objectifs mondiaux du développement durable.
C’est vrai certains des 47 pays qui ont ratifiés la convention ont fait des efforts louables mais la plupart sont plongés dans la corruption jusqu’au point où ils se sont fortement salis les mains dans la gestion des fonds alloués à la covid-19. On parlera ailleurs même de « covidgate »
Le Secrétaire Général des Nations Unies irait jusqu’à exprimer son ras-le-bol à l’occasion de la journée internationale anticorruption en qualifiant cet acte de criminel et immoral et la corruption comme étant une trahison ultime de la confiance publique.
A l’issue de la rencontre et découvrant avec joie que le Togo ne faisant partie de la liste noire de « Covidgate », « Le moment est donc venu pour nous de renouveler nos félicitations et nos sincères remerciements à monsieur le Coordonnateur national de la riposte au coronavirus19 et ses collaborateurs pour leur patriotisme, leur loyauté et la qualité des services qu’ils nous rendent chaque jour depuis qu’ils ont été mis en place. » a déclaré monsieur ESSOHANA WIYAO , Président de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA)
Donc la corruption n’est pas une fatalité pour l’Afrique. Elle est une maladie, mais d’une autre nature. C’est la maladie socio-économique. « Avec le même engagement, la même détermination et la même discipline contre la covid-19, nous pourrons aussi vaincre ce fléau afin d’inaugurer le décollage du développement socio-économique de notre continent ».
Vraiment il faut y croire !

  • Partager

LIRE AUSSI

COMMENTAIRE